INTRODUCTION

Le temps est venu de rafraîchir les villes !

Il y a quelques temps encore, un argumentaire soutenu aurait été nécessaire pour justifier une politique de préservation des espaces urbains face aux canicules à répétition. Mais aujourd’hui les faits sont là ! Plus parlants que n’importe quelle démonstration écrite et savante, les fameux pics de chaleur urbains sont à l’œuvre, les nuits ne rafraichissent plus, les murs et bitumes sont imprimés de chaleur, un « four » monte doucement en température et l’accumule de jour en jour, jusqu’à atteindre l’inconfort extrême.

Une dynamique bioclimatique inversée s’est installée dans nos villes et le cumul des températures rend la vie difficile pour de nombreux citadins. Les solutions de protection se limitent pour l’instant aux arbres plantés, à quelques façades végétalisées ou à un urbanisme hérité des romains ou du moyen âge avec des rues étroites et ventilées. De fait l’urbain moderne quand il en a les moyens a recours à la climatisation. Nous savons hélas que cette solution certes très efficace au sein des appartements ne vient en fait qu’aggraver le problème à l’extérieur. Ce qui sera démontré plus loin.

En tant que designers Bioclimatiques nous avons donc imaginé un système évolutif, intelligent et programmable permettant en se déployant de garantir un ombrage efficace tout au long de la journée permettant de fait, un rafraichissement naturel de nos rues et espaces publiques : Ombrapolis.

Il fait entre +3° et +4°, en moyenne, en ville, par rapport à une zone rurale proche et doubler localement.

De quoi parle t’on ? L’îlot de chaleur urbain (ICU) est en premier lieu un phénomène physique d’effet de dôme thermique créant une sorte de microclimat urbain (appelé également les canyons urbains) au sein duquel les températures sont significativement plus élevées. Il est la conséquence des apports de chaleur naturels et anthropiques et des conditions météorologiques et climatiques des espaces où il apparaît.

Il est le révélateur de la différence de température observée entre les milieux urbains et les zones rurales environnantes.

Ainsi, des observations ont démontré que les températures des centres urbains sont en moyenne supérieures de 4°C et peuvent atteindre jusqu’à 12°C de plus que les territoires limitrophes. La minéralisation de l’espace public, les activités urbaines (rejets d’air chaud liés aux industries, au chauffage et à la climatisation, à la circulation routière, à l’éclairage public), aux configurations des villes qui limitent l’action rafraîchissante des vents, et à la densité du bâti qui absorbe de la chaleur et la restitue lentement pendant la nuit sous la forme de rayonnement infrarouge. Au sein d’une même ville, des différences importantes de température peuvent être relevées selon la nature de l’occupation du sol (forêt, étendues d’eau, banlieue, ville dense…), l’albédo*, le relief et l’exposition (versant sud ou nord), et bien entendu selon la saison et le type de temps.

L’ALBÉDO : L’albédo du système Terre-atmosphère est la fraction de l’énergie solaire qui est réfléchie vers l’espace. Sa valeur est comprise entre 0 (noir total) et 1 (blanc total = 100% de réflexion).